Le thème « matières premières » évoque un sujet aussi vaste que primaire dans notre monde. En effet c’est la matière première qui est constituante de l’environnement que nous avons bâti. Elle est partout et nulle part à la fois. Devenu généralité, nous avons tendance à la mettre de côté, la sous-estimer car nous l’avons banalisé. C’est à partir de cette approche que j’ai choisi mon travail en m’intéressant au blé.
Remettre au centre des valeurs humaniste la matière première qu’est le blé.
A travers ce périple, ce sont des hommes et des femmes que j’ai rencontré. Ils m’ont fait découvrir quantité de choses qui m'étaient encore inconnus.  J’ai découvert un monde à peine connu pour moi et c’est la démarche que je vais privilégié dans mon travail photographique futur.
Ce projet photographique a pour but de permettre au blé de retrouvé sa place première dans notre société où tout devient second.
La première approche est la plus importante car elle est le corps de mon projet. Le reportage comme base permet d’informer, raconter une histoire : celle du blé. En commençant par la moisson en juillet et en finissant par les usines de pâtes en février c’est ainsi qu’une temporalité s’installe. Le tout dans une esthétique douce, aux couleurs pastels, aux tons chauds rappelant ceux du blé. Cette esthétique sert d’élément central à la série. Un éclairage naturel a été utilisé, je me suis adapté en fonction de chaque lieu (soleil, lumière intérieur). Pour la praticité de ma démarche de reportage, j’ai privilégié l’utilisation du reflex plein format.
La seconde approche s’intéresse aux acteurs qui acheminent le blé, de sa forme première jusqu’à sa commercialisation. Cela se caractérise par le prise de vue en extérieur d’Hommes dont le métier gravite autour du blé. Cela va de l’agriculteur jusqu’au chargé de production dans les usines. Pensé initialement avec un fond blanc venant isoler et valoriser le sujet au sein même de son lieu de travail, j’ai au fil de mes prises de vues décidé d’abandonner cette partie. En effet, lors de mes travaux de repérage et de test cela me semblait peu pertinent dans ma démarche. J’ai tout de même gardé l’utilisation d’un flash, mon éclairage principal étant naturel. J’ai également fait usage d’un appareil reflex de type plein format.
La troisième approche consiste en un portrait du blé. A l’origine en noir et blanc, j’ai réalisé au cours des prises de vue que la couleur ne devait pas être écarté du blé, car c’est une des caractéristiques principale de celui-ci. Cette approche se veut conservatrice et respectueuse envers une matière aussi noble et emplie d’histoire, de culture. J’ai privilégié ici l’usage de la chambre photographique mais également du plein format reflex ainsi que le moyen format.